Un jour, l’Intelligence Artificielle développée au Lab vous écrira vos slogans. Mais elle sait dès à présent créer des noms de marques, de gammes, de produits. Certaines de ces nouvelles appellations du troisième type existent et ont même déjà été lancées sur le marché en 2019 alors que le programme n’en était encore qu’à sa première phase de tests. Mais les noms générés par l’IA, pour voir, étaient déjà si différents, si originaux, inattendus et pourtant parlants, pile dans le brief, que l’intelligence humaine, même collective, n’aurait pas vu comment faire mieux. Un petit frisson peut légitimement parcourir les circuits du cerveau humain.

Les marques produites par AI sont pure musique. Elles se distinguent d’entrée de leurs concurrentes par leurs seules sonorités aux connotations exotiques, lointaines et oniriques combinées pour former une mélodie d’ensemble simple, évidente, naturelle. Et d’une beauté inédite, inouie, exclusive. Disruptive. C’est tout l’intérêt de partir de la forme et non du sens. Car la signification est ici le terminus, le filtre ultime. L’IA commence par intégrer le cahier de charges et y revient en fin de programme par un chemin détourné qui fait sa marque de fabrique. C’est une boucle. Alpha = oméga.

Pour faire penser un ordinateur, il faut commencer par penser soi-même comme une machine. Penser comment pourrait penser une machine. Quelles associations elle ferait à partir de seuls noms de sites passés au crible de dictionnaires internationaux en ligne. Ces données sont analysées, retraduites et mises en perspective, puis en contexte pour arriver par synthèse à une solution unique. Comment l’Intelligence artificielle en fait-elle des noms ? Elle écrit mais ne parle pas. C’est malheureusement encore top secret. Elle en est désolée.