Intervenant
Wear Your Rights
Les droits de l’Homme constituent un enjeu trop « hot » et « touchy » pour limiter leur diffusion aux seuls supports institutionnels classiques. Eric les souhaitait plus intimes. Il a donc créé de sa main 20 motifs originaux en habillant de typos flashantes autant d’articles de ce texte vital avant de les floquer, un à un, sur une série de T-shirts vendus sur la plateforme Spreadshirts. La collection Wear Your Rights réalisée pour le Conseil de l’Europe transforme ainsi en média, à leurs frais et en toute complicité, stars et grand public : femmes et hommes-sandwiches anonymes ou célèbres mais toujours volontaires. Une armée pacifiste auto-enrôlée. Une pub dans l’esprit de la campagne de pub à 0$ d’Andy Warhol pour les soupes Campbel. La liberté en boîte ?
Les Alsaciennes
La collection de « portraits d’une région » intitulée Les Alsaciennes été créée pour mettre le monde entier sous une coiffe multicolore. Mis à la libre disposition du grand public sur le Net, ces clichés de jolies filles qui décoiffent ont fait le tour de la planète. Ambassadrices plébicitées sur les réseaux sociaux, Les Alsaciennes se sont envolées vers 170 pays pour y porter une image glam, et enfin fashion de l’Alsace. Le tout pour un budget zéro. Cadeau. Si vous êtes un homme d’image comme Eric Sembach, il est normal que l’image de la région où vous vivez vous touche.
Carte blanche… au Joker du Lab
Avec lui, l’exception devient la règle. En communication BtoC, sa discipline favorite, Eric Sembach a toujours créé de nouvelles formules et expérimenté des modèles alternatifs pour des institutions européennes et des marques mondiales comme Adidas, Oakley, Mod’shair ou Arte de préférence. Par amour des grands formats et goût des grands défis. Loup solitaire spécialisé en moutons à 5 pattes, Eric a le génie de vous rendre une administration sexy et une entreprise rock’n’roll histoire de les ouvrir plus largement sur leur monde. Sémiologue singulier de la pub alsacienne,
il aime faire naître dans le public des «vagues qui ne prendront jamais fin». Ses never ending campaigns se recyclent elles-mêmes. Quand vous lui demandez de définir sa publicité, Eric répond que faire du Sembach, consiste tout simplement à « écrire avec des images et peindre avec des mots ». Puis, il vous montre les logos de marques qu’il a créées, ses petites préférées du moment : booa, Coiff1rst, Imodji… sans un regard ni sur vous ni sur eux, silencieusement. Pour laisser parler leur évidence. Est créatif qui libère votre imagination. Comme les slogans futés affutés avec lesquels le résident 2020 du Lab vous peint en trois mots un univers venu d’ailleurs dans votre tête.
Certaines vies ressemblent à un roman. Celle d’Eric Sembach a pour pitch de jouer un autre personnage à chaque nouveau chapitre. En se montrant à chaque fois plus vrai que nature.
Et chaque nouveau rôle est souvent rien moins qu’un nouveau métier, un nouveau savoir-faire, une vision du monde différente, une sensibilité autre qui s’ajoute à sa collection. Alors, il lui dérobe au passage de quoi enrichir son habit d’Arlequin.
Son parcours professionnel se lit comme un trajet intellectuel dicté par des amours immatériels volages mais étonnamment profondes tout en pouvant paraître éminemment stratégiques. Un créatif pur. Un touche-à-tout. Atypique. Inclassable. Résident n° 1 au Lab.
Quel autre art que la publicité peut permettre à un caméléon de révéler ses multiples facettes ? Illustrateur, ouvrier non qualifié, portier de nuit, vendeur, caissier, animateur de radio, prof de français, d’anglais, speaker, mais aussi romancier, guitariste, illustrateur, comédien, maçon-coffreur, graphiste, rédacteur, planner stratégique, spin doctor « à 16h »… il y a beaucoup de monde qui se côtoie dans ce seul homme ! Mais il y a aussi public dans publicité. Et agent dans agence.
Alors, artiste ou savant ? La question se pose à chaque nouveau projet dans lequel se lance Eric. Avec toujours le même souci de justesse méthodologique fondu dans une quête absolue de beauté qui fait sa patte. Sa théorie de la Publicité des marques des années 2020 doit autant à sa connaissance quasi-intuitive du grand public qu’à son tout récent essai sémiologique sur la « Double origine du Langage ».
Eric entend-il aussi sortir du même coup la publicité de la Préhistoire ? Une chose est sûre : la disruption scientifique qu’accomplit cet ouvrage-clé en linguistique n’aurait jamais vu le jour s’il n’avait pas été conduit à revisiter les fondements de la syntaxe générale dans le cadre de son chantier d’AI Poetry ! Traduisez d’écriture automatique de poésie donc aussi potentiellement de slogans publicitaires par Intelligence Artificielle !
C’est sur cette passerelle du branding et du naming que s’est fondée mon offre de résidence. L’art, la science et la technique doivent communiquer en communication. L’appli à slogans du Lab n’a même pas encore eu le temps de fonctionner que déjà l’IA maison vous manufacture just in time des palettes de noms de marques et de produits sur commande.
Ce n’est qu’un début. Mais le début d’une révolution.